Monocle, portrait de S. von Harden

Sylvia von Harden: « Alors vous voulez peindre mes yeux sans éclat, mon nez chargé de fioritures, ma bouche mince, vous voulez peindre mes longues mains, mes jambes décharnées, mes grands pieds, qui effrayent tout le monde mais ne peuvent réjouir personne. »

Otto Dix: « Vous vous êtes parfaitement caractérisée, et tout cela réuni va donner un portrait qui correspond à une époque, où l’important n’est plus la beauté de la femme mais plutôt son émanation psychique. »

Monocle, portrait de S. von Harden prend comme source d’inspiration le célèbre tableau Portrait de la journaliste Sylvia von Harden, peint par l’artiste allemand Otto Dix en 1926, et conservé aujourd´hui au Musée national d’art moderne à Paris. Fascinante par sa facture, la sulfureuse androgynie qui se dégage du modèle, autant que par l’aspect froid, propre au style de la Nouvelle Objectivité, cette peinture marque l’avènement de la « nouvelle femme» ou « femme moderne », caractérisée notamment par le coupe à la garçonne, le monocle et bien sur la cigarette. Partant de la séance de pose, le texte, basé à l’origine sur des faits et témoignages d’époque prend la forme d´un singulier monologue qui nous plonge dans l´univers privé de la célèbre journaliste. Utilisant l´effet d´un sur titrage Français-Allemand (ou de l´Allemand vers n´importe quelle langue), en référence au cinéma muet, la présentation scénique joue sur les frontières entre la peinture de chevalet, le tableau vivant et le théâtre parlé. Enfin, consacré à une œuvre précédent de quelques années la prise de pouvoir du IIIème Reich, le spectacle montre au prisme de l´implosion du personnage, la tension qui éclate à cette période trouble et terrifiante de l´histoire.

Véritable performance, Monocle, portrait de S. von Harden offre une immersion dans la tête et le corps d’une icône allemande des années 1920, autant qu´une promenade dans le Berlin de l´entre deux guerre et l’œuvre singulière d´Otto Dix.

Calendrier

Le 9 novembre 2010 au Théâtre National de Luxembourg et représentation le 10 novembre.

Le 29 & 30 avril 2020 au Théâtre d’Esch, Luxembourg

Distribution

Texte et mise en scène :

Stéphane Ghislain Roussel

Sylvia von Harden :

Luc Schiltz

Composition et direction musicale :

Viktor Ilieff

Costume :

Xavier Ronze

Maquillage :

Sandrine Roman

Traduction :

Sven Christian Siegmund

 

Durée : 60 minutes

Pièce donnée en Allemand avec sur titrage en Français

Texte publié aux Editions Hydre, Luxembourg.

Prix du Meilleur monologue et du meilleur acteur au Festival International d’Orel.

Première

– Première le 9 novembre 2010 au Théâtre National de Luxembourg et représentation le 10 novembre.

Reprises 

– BOZAR, Bruxelles: 27 octobre 2015

– Teatro Stabile d´Innovazione – Galleria Toledo, Naples: 15-20 avril 2014

– International Theatre Festival, Orel (Russie): 3 avril 2014

– Maison du Grand-Duché de Luxembourg, Bruxelles: 23 octobre 2013

– FRiNGE Festival, Recklinghausen (Allemagne): 21 au 26 mai 2013

– Théâtre de la Loge (Paris): 3, 4 et 5 mai 2013

– Théâtre National Radu Stanca, Sibiu (Roumanie): 15 mars 2013

– Musée d´Orsay, Paris: 7 mars 2013

– Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord: 17 & 19 janvier 2013

– Fundamental Monodrama Festival, Luxembourg: 1er juillet 2012

– Centre Georges Pompidou, Metz: 16 & 17juin  2012

– Otto Dix Museum, Gera (Allemagne): 3 décembre 2011

– Prager Theaterfestival Deutscher Sprache, Prague: 9&10 novembre 2011

– Grüner Salon, Volksbühne am Rosa Luxemburg Platz, Berlin: 12, 13 & 15 mai 2011

– Festival 30/30, Bordeaux: 21 & 22 janvier 2011 (version courte)

– Centre Wallonie-Bruxelles, Paris: du 26 novembre au 3 décembre 2010

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